🔊 Clôture des Semaines de la Santé Mentale : Zoom sur les conduites addictives
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42% des personnes recensées en Centre-Val-de-Loire ont déjà expérimenté le cannabis, 7,3 % la cocaïne et 1,5%, le crack.
Des chiffres alarmants, en constante progression. Mais comment détecte-t-on une potentielle addiction ? Lucille Gentilhomme, infirmière au CICAT, l’illustre avec la consommation d’alcool.
À partir du moment où ça vous pose question et ça vous pose problème. Le curseur, il n'est pas établi à "si je bois trois verres tous les soirs, c'est qu'il y a un problème". C'est à partir du moment où ça vous pose problème, ça vous pose question, où là, potentiellement, qu'il y aurait besoin de faire quelque chose.
En plus du suivi des patients réalisé au sein de la structure, les infirmières sont amenées à intervenir en maison de santé, accueil de jour et même à domicile. Le CICAT propose également un suivi social. Céline MAURY y est travailleuse sociale depuis 4 ans.
Dans les démarches administratives, donc des démarches de carte d'identité, sécurité sociale, enfin tout ce qui va permettre à la personne de pouvoir accéder après aux droits communs. On fait aussi beaucoup d'accompagnement à la réduction des risques et des dommages.
Un accompagnement qui passe par la distribution de kits de consommation à usage unique. On parle d’accompagnement à la réduction des risques, car aujourd’hui l’abstinence n’est plus considérée comme l’unique voie à suivre pour s’en sortir.
On ne prône vraiment plus l'abstinence, on fait vraiment avec là où en est la personne. Et moi, je l'ai appris en travaillant aujourd'hui en addictologie, c'est qu'en fait, il faut savoir que la consommation, des fois, bien répondra à un besoin, à quelque chose qui apaise, et qu'il faut être extrêmement prudent sur l'abstinence.
Une réponse à un besoin qui émerge presque systématiquement de la même source…
Des événements traumatiques, que ce soit liés à des parcours d'enfance ou à des événements bien précis vécus aussi. C’est ça qui revient à chaque fois.
La fréquentation de la structure a augmenté de 42% en quatre ans. Même constat chez Terpan, distributeur de kit de Réduction des Risques. Alexandra Guérin est responsable qualité de l’entreprise.
On s'aperçoit que notre distribution de kits a été multipliée par 1,5 en 5 ans. Et on a distribué près de 5 millions de kits en 15 ans. Et tous les ans, cette distribution augmente.
A savoir que les services de la structure sont parfaitement gratuits pour tous. Il n y a rien d’engageant, à aucun moment.
Le CICAT se trouve au 6 rue de Saint-George-sur-Eure, à Lucé. Des antennes sont également présentes à Dreux et Châteaudun. Des permanences se font dans les communes suivantes : Les Villages Vovéens, Coulombs, Nogent-le-Roi, Epernon, Senonches, Auneau, La Loupe, Authon du Perche et Brou.
Publié : 8h45 par Léa GANDON
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