🔊Stupéfiants, alcoolémie : "150 chauffeurs de transports scolaire à éradiquer"

Sa vie s'est arrêtée dans un virage aux portes de Châteaudun, le 30 janvier 2025 à Jallans. Joana avait 15 ans. La collégienne d'Orgères-en-Beauce a été tuée dans un accident de car scolaire en début d'année. Le conducteur de l'autocar était positif aux stupéfiants.

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En réponse, le ministre des transports lançait en avril le Plan Joana pour renforcer la sécurité dans les transports scolaires. Huit mois après le drame, Philippe Tabarot est venu à Dreux jeudi 4 septembre. Parmi les cinq axes majeurs du plan, le renforcement des contrôles.

« Nous avons fait plus de 29 000 tests dans notre pays, qui se sont avérés pour l'immense majorité négatifs affirme le membre du gouvernement. Pour autant, sur 0,2% pour l'alcoolémie et 0,4% pour les stupéfiants, les tests se sont révélés positifs. C'est environ 150 chauffeurs qui ont pu aller travailler le matin sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants, c'est 150 de trop, et c'est ceux-là qu'il faut éradiquer de cette profession. »

En Eure-et-Loir, 627 contrôles ont été effectués depuis le drame de Châteaudun. Quatorze infractions ont été relevées dont un contrôle positif aux stupéfiants, trois non-port de ceinture de sécurité, et dix équipements défaillants. Pour le représentant du gouvernement, la sécurité des élèves passera par la mise en place d'un stupotest, pour empêcher le démarrage des cars si le conducteur est contrôle positif aux stupéfiants pour qu'un « conducteur ne puisse pas rentrer dans le véhicule avant d'avoir soufflé, comme il le fait pour l'alcoolémie, et de même pour les différents types de drogues ou ces types d'aides consommées. »

Des sanctions plus lourdes pour les chauffeurs

Philippe Tabarot  a aussi testé un nouveau dispositif qui facilite le bris de vitre en cas d'urgence pour remplacer le marteau de sécurité. « Concrètement, vous n'avez simplement qu'à appuyer sur un bouton, et dix secondes plus tard, la vitre explose et peut vous permettre de sortir. Il faut pouvoir le généraliser sur l'ensemble des cars et des autobus dans notre pays, parce qu'on s'aperçoit malheureusement que les décès mortels, et c'est le cas pour la petite Joana, sont souvent liés au fait que les enfants sont coincés et ne peuvent casser cette vitre qui les enferme dans cet autocar. »

Le ministre a enfin salué l 'évolution de la loi de délit d'homicide involontaire à délit d'homicide routier en cas de contrôle positif aux stupéfiants ou à l'alcoolémie. « Hier, on appelait ça l'homicide involontaire. Mais comment vouliez-vous expliquer à des personnes qui ont perdu leur enfant avec un conducteur sous l'emprise de drogue ou d'alcool que tout cela était involontaire ? Le terme est inapproprié. C'est pour cela qu'il a changé. Les sanctions sont aussi alourdies et peuvent aller jusqu'à 7 années de prison et 100 000 euros d'amende. »