🔊 "J'ai arrêté pour ma fille" : deux ex-fumeurs se confient
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Dans ce grand format du jour, vous ferez la connaissance de Lucie, barmaid de 26 ans, originaire de Bailleau-le-Pin. Mais aussi d’Anthony, responsable grands comptes âgĂ© de 40 ans, habitant de Yèvres. Deux parcours distincts, des motivations diffĂ©rentes, une vision opposĂ©e concernant l’usage de la fameuse vapoteuse, mais un point commun les unis : ils n’ont plus cĂ©dĂ© au tabac depuis quelques mois, voire annĂ©es dĂ©jĂ .Â
Nos deux intervenants du jour font partie de cette vague des quatre millions d’ex-fumeurs recensés au cours des cinq dernières années : une baisse historique liée à une génération qui tourne progressivement le dos à la cigarette. Lucie et Anthony nous racontent leur première expérience avec le tabac…
Lucie : J’ai commencé à fumer, je devais avoir 12 ou 13 ans. Je viens d’une famille de fumeuses et de fumeurs, donc j’ai toujours vu des cigarettes autour de moi. En arrivant au collège, j’ai commencé à fumer quelques clopes par-ci par-là, à côté de l’établissement, puisqu’à l’époque c’était évidemment interdit.
Anthony : Pour moi, c’était à la suite d’une déception sportive. J’étais en sport-études, et après une mauvaise nouvelle — une non-sélection — j’ai eu un coup de moins bien. Pour faire comme tout le monde, j’ai piqué une cigarette à ma mère. J’avais 15 ans, 15 ans et demi, peut-être 16.
Lucie a écrasé sa dernière cigarette en septembre 2024, Anthony en juin 2023. Chacun avait sa raison…
Lucie : Quand j’ai été admise à mon école de sommellerie, je me suis dit que ce serait bien d’arrêter de fumer, ne serait-ce que pour affiner mon palais et mon nez. Même si beaucoup de sommeliers fument, je trouvais important de remettre l’horloge à zéro avant d’apprendre ce nouveau métier.
Anthony : J'ai arrêté à la naissance de ma fille. J’ai fumé ma dernière cigarette en bas de la maternité. Je m’étais promis d’essayer d’arrêter, car je ne voulais pas la prendre dans mes bras en sentant le tabac. Je ne voulais pas que ma fille associe mon odeur à celle de la cigarette.
La clé pour arrêter durablement, c’est finalement de savoir pourquoi on le fait. Portés par une vraie détermination, Lucie et Anthony ont plutôt bien vécu leur sevrage.
Lucie : J’ai simplement arrêté et pris ma vape à la place. À chaque envie de cigarette, je tirais sur ma vape, dix ou quinze bouffées, comme si j’avais fumé une clope. C’est venu naturellement. Je n’ai pas ressenti de vrai manque, ni de colère ou d’agacement, parce que j’avais ce substitut.
Anthony : Pour moi, ça a été simple. Je n’ai jamais ressenti de manque comme certains de mes amis. Je n’ai jamais été un gros fumeur, je ne fumais pas un paquet par jour. C’était surtout des habitudes, pas un besoin de nicotine.
Dire que l’arrêt est un long fleuve tranquille serait mentir. La difficulté s’est surtout manifestée dans un contexte précis…
Anthony : En soirée, avec les potes. Quand tu commences à boire un verre, puis deux… Au début c’est dur. La vapoteuse m’a aidé.
Lucie : Quand tout le monde allume sa clope autour d’un verre, je prends ma vape. La cigarette, ça commence socialement : on fume parce que les autres fument. Et on continue parce qu’on suit le mouvement.
Anthony a vapoté jusqu’à trois mois et demi après avoir arrêté le tabac. Lucie s’en sert encore, mais désormais avec un taux de nicotine à zéro. Leur avis sur la “vapoteuse” diffère. À la question “vapoter, est-ce fumer ?”, ils répondent…
Lucie : Je dirais non, à un certain moment. Quand on débute la vape juste après avoir arrêté, oui, on cherche encore la cigarette à travers elle. Mais ensuite, ça change.
Anthony : Moi, je me suis toujours dit que la vapoteuse, c’était une cigarette qui sentait moins mauvais. Je l’ai associée à ça.
Lucie : Quand j’utilise ma vape, je ne fume pas. Je vape. Je m’occupe les mains, je garde un vieux réflexe. C’est plus une habitude qu’un besoin de remplacer la cigarette par autre chose. Pour moi, fumer et vapoter, ce n’est pas du tout la même chose.
Anthony : Le plus dur, ce sont les habitudes. C’est vrai pour la cigarette, mais aussi pour beaucoup d’autres choses. Si tu ne te conditionnes pas correctement à l’arrêt, tu peux glisser vers une autre addiction. Et la vapoteuse, pour certains, c’est H24.
Une cigarette à l’odeur plus agréable ? Une simple habitude qui occupe les mains ? Juliette Avice, infirmière au CICAT — Centre d’Information et de Consultation en Addictologie, à Lucé — remet les choses en perspective :
« Vapoter, ce n’est pas fumer, car il n’y a pas de combustion. Quand on fume une cigarette, le tabac brûle et produit une fumée remplie de substances toxiques comme le goudron ou le monoxyde de carbone. Avec la cigarette électronique, c’est différent : le liquide est simplement chauffé pour produire de la vapeur. Vapoter n’est pas totalement sans risque, surtout si l’on commence parce que les arômes sont attrayants. Il faut rester vigilant, car cela peut entretenir une dépendance. »
Qu’il soit avec ou sans nicotine, le vapotage peut irriter les voies respiratoires et augmenter le risque de maladie pulmonaire. Pour être accompagné dans votre arrêt du tabac, contactez le 3919 ou le CICAT. Vous pouvez aussi retrouver la liste des permanences euréliennes sur intensite.net.
Publié : 14h46 par Léa Gandon
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