🔊 Une centaine de personnes mobilisées ce 2 décembre à Chartres

Il est 14h devant le Théâtre de Chartres, point de rendez-vous de cette nouvelle mobilisation. Chantal Lefévre est porte-parole de l'intersyndicale.

"On se mobilise aujourd'hui contre le budget, qui est dramatique pour tous les citoyens. On se bat aussi, et toujours, pour l'abrogation de la réforme des retraites et pour garder une sécurité sociale à 100%."

À 14h30, ils sont un peu moins d'une centaine à se lancer dans le cortège. Le mouvement ne prend plus comme il y a quelques semaines atteste Fernand Carré, syndicaliste au sein de la CGT des Cheminots d'Eure-et-Loir.

"On a du mal à mobiliser, sauf pour les retraites. En 2023, on a été très fort et puis ils sont passés en force. Mais là, tout le monde se plaint, mais beaucoup de gens ne bougent pas. Parce que si aujourd'hui, on était dix fois plus dans les rues, forcément, le gouvernement nous écouterait peut-être ou prendrait au moins en compte nos revendications."

Le cortège n'est certes pas très étoffé, mais tout de même bien diversifié. Car même s'ils ne sont pas en nombre, les jeunes sont au rendez-vous. Quentin et Pasa ont 29 ans, ils sont enseignants au lycée agricole de Chartres et étaient déjà présents lors des précédentes mobilisations.

"C'est vrai qu'il peut y avoir moins de monde, le froid n'aide pas forcément. Après, ça n'empêche pas que les gens sont toujours aussi mécontents sur leurs conditions de travail ou sur leur salaire."

Des enseignants, mais également des étudiants. Louka et Astelle, élèves en première aux lycées Marceau et Fulbert, ont tous deux réussi à se libérer des cours pour se mobiliser.

"Au vu de la situation politique actuelle, il faut se mobiliser en tant que jeunes. Il faut montrer qu'on est là, qu'on existe finalement et que notre voix doit être entendue."

"Ce n'est pas forcément le nombre qui compte, c'est surtout nos idées. Je sais que dans toute la France, tout le monde le fait et un jour ça marchera."

"Il vaut mieux faire quelque chose plutôt que de ne rien faire et d'attendre dans son coin d'une certaine façon."

A voir maintenant si les mobilisations reprendront de l'élan ces prochaines semaines. Pour l'heure, les discussions parlementaires se poursuivent jusqu'à mi-décembre à l'Assemblée nationale.