IL Y A 100 ANS EN EURE-ET-LOIR - Un Berger dévalisé à La Ferté-Villeneuil

Dans la journée du 1er novembre 1925, M. Maury Cléophas, berger pour M. Lallier, cultivateur à la ferme de Noue (commune d'Autheuil), recevait le paiement de son labeur, soit une somme de 600 francs. Cette petite fortune, comprenant notamment un billet de banque de 500 francs, était fraîchement acquise lorsque M. Maury quitta la ferme vers six heures du soir pour se rendre au café Legrand, à La Ferté-Villeneuil.

Sur place, le berger demanda au débitant de lui faire de la monnaie pour le billet de 500 francs, recevant en échange cinq billets de 100 francs. C’est à ce moment qu'un consommateur, nommé Véric Georges, manœuvre de 32 ans, aurait aperçu l'argent, marquant semble-t-il le malheureux Maury.

Plus tard, vers neuf heures du soir, M. Maury se rendit au café de la Croix-de-Fer. Il y retrouva Véric, qui, avec une amabilité suspecte, lui proposa de « venir faire la noce » en compagnie d'un camarade, Painchault Victor, 37 ans, journalier résidant à La Ferté.

Les trois hommes se dirigèrent vers le domicile de Painchault. À peine arrivés, Véric ne laissa aucune chance à Maury et le dévalisa de sa nouvelle paie. Le berger, pris de panique, réussit néanmoins à prendre la fuite pour se réfugier au café Huchet.

Peu de temps après, les deux malfaiteurs, Painchault et Véric, eurent l'audace de se rendre au même établissement pour s'y désaltérer.

Les deux hommes écroués

M. Maury, ayant déposé plainte, la gendarmerie intervint promptement et procéda à l'arrestation des coupables. Interrogé, Painchault a déclaré avoir reçu de Véric un billet de 100 francs. De son côté, Véric a pu remettre le reste de la somme volée, soit la modique somme de 41 francs 35 centimes.

Les deux hommes ont été aussitôt conduits devant M. le Procureur de la République et écroués à la maison d'arrêt en attendant de répondre de leurs actes devant la justice.