DREUX - Exposition : Co-Existences
Du 17 octobre au 16 mars 2026, lundi de 10h00 12h30, du mercredi au vendredi de 10h30 à 12h30 et de 14h00 à 19h00, samedi et dimanche de 14h00 à 19h00 au Centre d'art contemporain l'Ar[T]senal à Dreux (13 place Mésirard) : Co-Existences. Entrée libre.
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Du 17 octobre au 16 mars 2026, lundi de 10h00 12h30, du mercredi au vendredi de 10h30 à 12h30 et de 14h00 à 19h00, samedi et dimanche de 14h00 à 19h00 au Centre d'art contemporain l'Ar[T]senal à Dreux (13 place Mésirard) : Co-Existences. Entrée libre.
Cette nouvelle exposition collective évoque les notions de temps, d’origine, de transmission, de mémoire et leur empreinte sur nos existences. Elle aborde les liens que nous pouvons entretenir avec les éléments naturels, culturels ou artificiels qui nous précèdent et ceux avec lesquels nous interagissons encore. Elle réunit le travail d’artistes qui à travers leurs sujets ou protocoles de création, font naître des œuvres en quête de sens, tantôt symboliques, rituelles et qui parfois frôlent même le registre du mystique.
Avec la participation des artistes : Rahma Baradji, Charlotte Chicot, Edith Dekyndt, Jeremy Deller, Deborah Fischer, Shirazeh Houshiary, Junseok Mo, Yurim Moon, Roman Opalka, Sebastien Pons, Nils Alix-Tabelling, Catherine Van den Steen, Ulla Von Brandenburg et Elvira Voynarovska.
Junseok Mo. Né en 1984 à Ulsan (Corée du Sud), il vit et travaille à Paris. Diplômé en Arts Plastiques de l’Université Kookmin Séoul, il est aussi titulaire d’un doctorat en Arts plastiques de l’Université Paris 1. Constitué de projections mentales de son village natal coréen, et/ou de son pays d’adoption : la France, son univers nous plonge dans des paysages métissés, symboliques, comme autant d’allégories reliant des notions habituellement considérées comme antagonistes : le vide/ le plein, l’intérieur/l’extérieur, l’ombre/la lumière, etc. Réalisées à partir de fils de cuivre et de verres colorés ou à partir de dessins numériques ou au stylo 3D, ses œuvres telles une toile, sont faites de lignes et de vides, comme autant de possibles pour l’humain d’exister et de se relier à l’autre, qu’importe l’origine et le lieu de vie. Avec lui : processus de création rime avec rituel. D’abord à travers le dessin, il projettera le devenir de l’œuvre au crayon et à l’aquarelle. Ainsi, la forme, la taille, l’épaisseur et même la couleur seront pensées. Puis, il passe au volume en trois dimensions et modèlera la maquette en argile blanche. Ensuite, il réévidera l’ensemble et façonnera la sculpture en fil de cuivre martelé plus ou moins noirci, pour ne garder que les espaces libres et les contours. Ces œuvres, visibles à l’ar[T]senal, laissent traverser la lumière et projettent des ombres dans l’espace environnant, témoignant d’un vivre-ensemble évolutif, possible et rayonnant.
Sébastien Pons. Né en 1975, il est diplômé de l’École Supérieure d’Art et de Design d’Orléans. Il vit et travaille à Orléans et développe sa pratique autour du dessin, de la photographie et la sculpture. À travers eux, il poursuit la quête de plusieurs maîtres de l’histoire de l’art avant lui et continue à questionner le temps. Ainsi, ses portraits, vanités et paysages contemporains proposent un aller-retour entre le passé et le présent convoquant constamment un ensemble de mythes, symboles et autres imageries scientifiques. En résulte des installations, presque des mises en scène faites d’éléments qui dialoguent entre eux et invitent le visiteur à se questionner sur l’existence, ce qui reste et ce qui est, ou encore le visible et l’invisible. La série Perle , fait référence à la figure de Janus, dieu romain au double visage, symbole des commencements et des fins. Juché sur une colonne citant l’antiquité autant que la comedia del arte, c’est le visage de l’artiste que l’on reconnait à travers ces têtes bifaces. Réalisées en céramique, avec différentes terres, ces autoportraits proposent une lecture aussi grave que burlesque de la formule : “tu es poussière et tu retourneras à la poussière”. D’un côté, yeux fermés, il est tourné vers le passé, de l’autre, il s’oriente vers l’avenir.
Nils Alix-Tabeling. Né en 1991 à Paris, il vit et travaille entre Paris et Montargis. Il est diplômé de l’École nationale Supérieure des arts visuels La Cambre de Bruxelles et du Royal Collège of Art de Londres. La pratique de Nils Alix-Tabeling revêt des formes multiples comme la sculpture, la performance ou la peinture. Brouillant les frontières entre réalité et fiction, l’artiste déploie un imaginaire peuplé de monstres et de créatures merveilleuses, mais aussi de personnages historiques oubliés ou marginalisés. Traversé par des récits personnels et universels telles que le deuil, la rupture ou l’espoir d’une métamorphose, son travail est aussi à l’écoute des préoccupations de notre époque comme les problématiques queer ou les urgences écologiques. Il se nourrit de science-fiction ; culture populaire ; mythologie ; mode ; rituels payens ou de récits historiques et / ou populaires. Forts en symboliques, les objets présents dans ses sculptures : cierge, miroir, perles, etc. mêlées parfois à des visages en terre ou en bronze, ne sont pas intégrés au hasard. Ils renvoient chacun à des notions telles que l’âme, la sagesse, la vérité ou encore la connexion avec le monde invisible.
Catherine Van den Steen. Née en 1961, diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1985, Catherine Van den Steen travaille à Sorel-Moussel depuis 2021. Marquée par le fait d’avoir vécu le coup d’État de 1973 à Santiago du Chili, où elle est restée jusqu’en 1978 et mariée à un journaliste suivant les questions internationales, elle a toujours articulé dans son travail questions de sens, tragique de l’histoire et actualité. Au terme d’une période non figurative, elle s’attache à la représentation de l’humain après s’être interrogée, à l’occasion du 50e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, sur « la couleur du noir » et la tentative d’effacer de l’histoire une partie de l’humanité. Sa peinture est alors habitée par la violence du monde et le sort des populations qui y sont exposées, en voulant affirmer a contrario la potentialité de chaque existence et le désir de vivre. Après ses Portraits d’exil , son premier travail réalisé à Sorel-Moussel, elle choisit de poursuivre sa quête d’une représentation de la puissance du vivant à travers la perception qu’elle éprouve au contact de la nature, et en particulier de la forêt, où s’entremêlent ombre et lumière, surgissement et effondrement, mort et vie. Sa peinture se veut un ancrage dans cette réalité primordiale et un rappel à notre monde contemporain de ce qui l’habite derrière les artefacts de la modernité.
Edith Dekyndt. Née en 1960 à Ypres en Belgique, elle vit et travaille entre Bruxelles et Berlin. Formée à l’École Supérieure des arts plastiques et visuels de Mons, Edith Dekyndt explore les mystères de la science, l’histoire des territoires dans lesquels elle intervient et se fascine pour la capacité des matières : terre, cheveux, fourrure, textile ou autres éléments non-organiques à transmettre un sens particulier selon leur contexte de présentation. Pour témoigner de ses expériences, elle utilise l’installation, le son, la photographie ou encore la vidéo. Les images contemplatives qu’elle produit en associant un objet à un espace choisi nous invite à nous questionner sur les énergies qui animent le monde. Pour cela, elle mélange les sciences et la magie, la technique et l’intuition. Son abstraction prend racine dans l’expérience physique de la matière pour questionner les tensions entre l’humain et son environnement. La vidéo contemplative Ombres indigènes nous propose de regarder un drapeau surplombant la mer et flottant au vent. Puis s’offre à nous plusieurs clefs de compréhension. Le drapeau est fait en cheveux humains comme un rappel des civilisations passées qui attribuaient à cette matière, une source de pouvoir et de connexion spirituelle. Puis on nous raconte que ce drapeau, fixé dans les rochers de la côte du Diamant, surplombe l’île de la Martinique. En citant ce point géographique, l’artiste nous rappelle que dans la nuit du 8 au 9 avril 1830, un bateau de traite clandestine s’est échoué, emportant avec lui, une centaine de captifs africains... là ou près de 200 années plus tard, l’écrivain martiniquais Édouard Glissant, penseur du métissage et la créolisation, a choisi de reposer pour l’éternité.
Roman Opalka. Né en 1931 à Hocquincourt, en France il est décédé en 2011 à Chieti, en Italie. Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, Roman Opałka débutera sa pratique par de la gravure pour ensuite se consacrer au début des années 1960 à ses “Chronomes”, premiers essais sur la captation du temps. Par des mouvements répétés et désordonnés, l’artiste remplit l’espace de la toile par de minuscules points de peinture noirs parfois mélangés de blanc. N’arrivant pas à traduire l’idée d’un temps irréversible, il abandonnera ses Chronomes sans pour autant les renier. C’est un matin du printemps 1965 que l’artiste, alors âgé de 35 ans, s’engage dans une nouvelle manière de traduire le temps qui passe dans son travail. Débute alors l’ultime série auquel l’artiste dédiera toute sa vie “Opałka 1965/1 - ∞”, une quête artistique dédiée au nombre, au temps et à l’infini. Pour sa toute première toile au fond noirci, il écrira en haut à gauche le chiffre 1 - à la peinture blanche et avec un pinceau n° 0 - suivi du 2, 3, 4, etc., remplissant entièrement la toile pour aboutir, en bas à droite au nombre 35 327. Puis au terme de chaque séance de travail dans son atelier, vêtu d’une chemise blanche, l’artiste réalisera un autoportrait photographique dans une attitude la plus neutre possible, dont un tirage est visible à l’ar[T]senal pris vers la fin de sa vie. Cette série documente l’apparition des marques de vieillesse sur l’homme pour exposer la fin annoncée de la vie.
Deborah Fischer. Née en 1992 à Paris, où elle vit et travaille, Deborah Fischer est diplômée de l’ENSAAMA Olivier de Serres et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. C’est lors de son premier voyage en Inde, face à un mur marqué par l’usure, elle choisit d’ancrer sa pratique dans la mémoire des lieux et des objets. Depuis, elle développe un travail de sculpture, d’installation et de performance à partir de rebuts, d’éléments abandonnés, jugés insignifiants par la société. En véritable archéologue de notre temps, convaincue de la charge émotionnelle de ces “presque rien”, elle les récolte puis s’engage à interroger leur valeur et conserver leur mémoire. À la fois intimes et universelles, ses œuvres nous amènent à réfléchir à la nécessité de transmettre les histoires entre les générations, comme un moyen salvateur de panser les plaies laissées par l’histoire. L’installation Malgré les cendres prend racine en Inde, alors que l’artiste est en résidence à la Villa Swagatam. Dans ce cadre, elle travaille notamment sur l’habitus des communautés et des artisans qu’elle côtoie. Chez un potier, elle découvre des céramiques brûlées, jetées et décide de les sacraliser en appliquant des pigments dorés. Là, l’actualité s’impose brutalement dans ce partage interculturel. Nous sommes, jour pour jour, un an après le 7 octobre 2023. Ainsi, ces céramiques resteront à jamais témoins de ces échanges à l’autre bout du monde, tout en devenant objets d’hommage, de réparation et symboles d’espoir. Si la voix de l’artiste résonne dans l’espace, la série Les non-dits est, quant à elle, plus silencieuse. Elle se présente comme des sacs ne demandant qu’à être libérées du poids de l’héritage enfoui. Produites en 2024-2025, elles s’inscrivent dans le contexte global et traumatique de la guerre qui réouvre des blessures profondes, passées, aussi intimes que partagées.
Elvira Voynarovska. Née en 1995 à Kyiv, en Ukraine, elle vit et travaille à Orléans. Depuis son diplôme à l’ÉSAD d’Orléans, elle se nourrit de tout ce qui touche à la notion d’habitat. Pour se faire, elle part à la rencontre de cultures en quête de formes, de matériaux, de rituels et d’usages et propose au spectateur de méditer sur sa manière d’habiter et d’appréhender le monde entre bâti et la nature, forces intérieures et extérieures. La série Potamia , 2022, nait dans le contexte de la chapelle St Antoine à Naxos dans les Cyclades grecques. Cette série se compose de plusieurs dessins dont le traitement bleu et moiré argenté, renvoie au rite de l’eau. À ces dessins viennent s’ajouter Sculpture jumelles , 2023, en terre crue de gré chamotté. La dualité visible dans ces deux pièces pensées en synergie, incarne pour l’artiste l’équilibre, l’union et la relation symbiotique. Quant à sa série À l’ombre de la Montagne, 2023-2024, composée de peinture sur bois préalablement dorées et réhausssé au crayon d’argent, à la manière des icônes byzantines, celle-ci prend racine lors d’une de ces résidences à Cadaquès en Espagne. Cette série, tout comme Potamia , invite à la méditation et offre au visiteur, la possibilité de quitter le monde réel et de se projeter dans un paysage montagneux, quasi cosmique, faisant référence à l’impact de la lune, du soleil ou encore des volcans dans notre humanité.
Shirazeh Houshiary. Née en 1955 à Chiraz en Iran, elle est diplômée de la Chelsea school of art. Depuis, elle vit et travaille à Londres. Dans les années 1980, Shirazeh Houshiary sera très vite associée à d’autres artistes issus du mouvement britannique du “New Object”. Ce mouvement, en réaction à l’art minimal et conceptuel très en vogue à l’époque, fera le choix d’adopter une approche des matériaux et une imagerie dits “traditionnels”. Shirazeh accentuera le trait dans son travail en mettant en lumière les influences de la culture perse sur son travail. Ainsi ses peintures, sculptures et vidéos (médium apparu début années 2000) ont une portée profondément mystique et invitent à la contemplation. Trembling Thorn , 1985, appartient aux oeuvres de ses débuts. Une période pendant laquelle l’artiste utilisait essentiellement du plomb, du cuivre, zinc et feuille d’or pour créer des formes abstraites évoquant la calligraphie. Ses sculptures deviendront par la suite plus géométriques et toucheront à d’autres matériaux. Celle-ci tendront vers des formes toujours symboles mais plus abstraites et universelles pour amener le spectateur à regarder au-delà de la surface et s’approcher d’une vérité plus spirituelle. Ce qui importe le plus chez Shirazeh Houshiary c’est de chercher à matérialiser l’intangible, pratique liée à sa culture islamique qui ne cherche pas la représentation mais le souffle et qui croît en un divin unité et une divinité qui se manifeste dans l’univers à travers la multiplicité.
Jeremy Deller. Né en 1966 à Londres, Jéremy Deller vit et travaille à Londres. Après des études en histoire de l’art à l’Institut Courtauld puis à l’Université de Sussex, l’artiste développe depuis les années 1990, une pratique qui oscille entre art conceptuel, performance, installation et vidéo. Ce qui intéresse avant tout l’artiste ? L’humain... Il l’affirme lui-même préférer travailler avec les gens plutôt qu’avec les choses. Inspiré par la culture populaire, la contre-culture, l’histoire sociale de son pays et du monde, il crée des expériences sociales ou œuvres participatives en rassemblant des personnes d’origines et de milieux divers. Son œuvre se développe ainsi à travers des rencontres, des évènements qui donnent naissance à des documentaires ou des supports militants. Son œuvre étudie finement l’histoire sociale et culturelle de son pays et à travers différents médiums, propose une lecture critique de celle-ci en instaurant un va et vient entre le passé, le présent et ce que pourrait être le futur. La vidéo English Magic est le résultat d’un travail réalisé pour son exposition lors de la 55ème Biennale de Venise en 2013 au pavillon britannique. Comme une carte postale des archétypes de la british culture, cette vidéo faite d’envol de rapaces au ralenti, de 4X4 à la casse, d’une parade de rue, ou encore d’images d’enfants jouant sur son œuvre Sacrilège , œuvre gonflable où l’artiste rejoue le fameux cite néolithique Stonehenge. Et pour que cette vidéo pousse la culture britannique à son paroxysme, sur le fond et la forme, Jeremy Deller invitera même pour la bande son, une fanfare britannique amateure à interpréter et enregistrer au célèbre Abbey Road studio des morceaux choisis de Vaughan Williams, compositeur anglais de la fameuse symphonie Fantasia ou David Bowie, pape du Rock Anglais.
Ulla Von Brandenburg. Née en 1974 à Karlsruhe en Allemagne, elle vit et travaille à Paris depuis 2005. Après avoir étudié la scénographie à l’université Arts et Design de sa ville natale et côtoyé le théâtre, Ulla Von Brandenburg est diplômée de l’Université des Beaux-Arts de Hambourg. Elle puise son inspiration dans la littérature, l’histoire des arts, l’architecture mais aussi dans les rituels mystiques. À travers la vidéo, le dessin, la peinture, la performance ou encore l’installation, l’artiste construit des œuvres in-situ immersives. Ses «mises en scène» s’accompagnent toujours d’accessoires, de rideaux, de costumes ou de mobilier. À travers ses oeuvres, l’artiste propose des récits ouverts pour nous interroger sur notre curiosité à l’autre et notre capacité à créer du commun. La vidéo présentée ici nous donne la sensation d’avancer pans de tissus après pans de tissus, dans un univers feutré et métissé où motifs et textures chargés de marqueurs culturels multiples nous plongent dans la géographie de nos souvenirs. Ici, l’immersion se joue dans la projection de notre corps qui entre dans les tissus mais aussi par une voix qui chante les lettres du titre de l’œuvre et qui comme par magie, nous fait reprendre la litanie. Celles-ci font référence aux premières lettres du poème Conversation avec une pierre , 1962 de Wisława Szymborska. Ce poème représente le désir de connaître chaque détail du monde qui nous entoure.
Charlotte Chicot / Moon Yurim. Née en 1989 à Rambouillet, diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, de l’École Européenne Supérieure de Bretagne, Charlotte Chicot vit et travaille à Chartres. À travers l’installation, la photographie, le son et le numérique, l’artiste développe une recherche sur l’être humain et sa capacité à interagir avec ceux/ce qui l’entoure. Lectures, expériences individuelles ou collectives, traditions ou rencontres interculturelles, relatées ou vécues ici et là, deviennent à travers elle, la cartographie plurielle et sensible de nos existences. D’où viens-tu ? , 2017, Je viens d’ici , 2023 et Que fais-tu ? , 2024, sont issues de la correspondance avec son amie artiste coréenne : Moon Yurim. Celle-ci se déploie en une série de lettres, de poèmes écrits ou sonores, puis de photographies et vidéos en plusieurs volets. Traduite dans la langue de l’autre, elle démarre en 2017 alors que Charlotte Chicot vit en Corée du sud quand Moon Yurim était, elle en France. Cette série de pièces explore la mémoire, l’ancrage et l’exil. Elle dessine une géographie sensible où l’éloignement se transforme en espace commun, et où les traces du passé se réinventent dans la présence de l’autre.
Rahma Baradj. Née en 1997, à Dreux, Rahma Baradji est artiste visuelle et documentaire. Diplômée d’un DNSEP Art à l’Ecole Européenne supérieure des Arts de Bretagne à Lorient, ses travaux explorent les cheminements de construction d’une identité. Française d’origine malienne, elle se nourrit de son histoire personnelle et de son entourage pour développer une œuvre collective et sensible. Par le dessin, les cartes, la photographie, le son, la vidéo, le texte, l’installation et la performance, Rahma Baradji construit un corpus d’oeuvres ancré dans le quotidien de l’artiste. Son parcours artistique est fait d’explorations du passé, de documentations de son histoire familiale, de mémoires d’inconnus, mais aussi de silences et de parts manquantes. Tout au long de son œuvre-enquête, elle aborde des sujets de société : la transmission, l’identité, les discriminations, les traditions, les mouvements de populations forcés ou choisis, les alliances voulues ou subies, etc. À travers Tisser nos histoires , dans la continuité de sa démarche artistique, l’artiste propose aux publics d’entrer dans une démarche collective de transmission. Sur fond de planisphère tracé sur un grand drap blanc, chaque participant est invité par l’artiste à signifier par l’écrit, le son ou le dessin, un souvenir, un itinéraire, un lieu de vie marquant. Chaque témoignage sera ensuite brodé par leur auteur ou par d’autres participants, transformant progressivement la carte, en un récit collectif, vecteur d’échange et de révélations... Ne manquez pas les dates de Workshop pour venir transmettre vos expériences à l’artiste.
Venez rencontrer les artistes de l’exposition aux dates suivantes :
- Samedi 18 octobre à 17h30 : Rencontre avec Elvira Voynarovska.
- Samedi 10 janvier à 17h30 : Rencontre avec Chalotte Chicot.
- Samedi 7 février à 17h30 : Rencontre avec Catherine Van den Steen.
- Samedi 7 mars à 17h30 : Rencontre avec Sebastien Pons
Vivre des Ateliers/Workshop avec Catherine Van den Steen en forêt de Dreux : (Gratuits sur inscription à partir de 6 ans) de 14h30 à 16h30 les mercredi 22 octobre et 26 novembre, samedi 7 février et 7 mars.
Des samedis à l’Atelier (Gratuits sur inscription). Les propositions changent à chaque rencontre ! 18 octobre - 15 novembre - 6 décembre - 10 janvier - 7 février - 7 mars
10h00 à 11h00 : Atelier des tout petits de 1 à 5 ans
15h00 à 16h30 : Atelier pour tous à partir de 6 ans
16h30 à 17h30 : Visite accompagnée tous publics
Des mercredis à l’Atelier (Gratuits sur inscription). Les propositions changent à chaque rencontre ! 22 octobre - 19 novembre - 10 décembre - 14 janvier - 11 février - 11 mars
10h00 à 11h00 - Atelier des tout petits de 1 à 5 ans
18h30 à 20h00 : Ateliers adultes
Des Ateliers dessins (Gratuits sur inscription). Les propositions changent à chaque rencontre !
Tous les mercredis de 15h00 à 16h30 : Matériel fourni - Temps accompagné à partir de 6 ans
Renseignement au 02.37.38.87.54 - visitesalartsenal@ville-dreux.fr
28100 Dreux
du 17 octobre 2025 à 10h30
au 16 mars 2026 à 12h30
Publié : 18h18