Plus de 70 taxis grévistes mobilisés à Chartres
Les taxis en colère contre le projet de convention de la CNAM. Photo d'illustration © Image libre de droits / Freepik
Les fédérations de taxi sont en grève, depuis lundi 19 mai, contre le projet de convention des tarifs des transports médicaux de patients.
« Les présidents des quatre fédérations nationales [de taxis] appellent à venir renforcer les effectifs sur Paris » depuis hier soir, après une journée de grève massivement suivi partout en France ce lundi 19 mai 2025. À Chartres, plus de 70 taxis se sont mobilisés en centre-ville et sur la rocade lors d’opérations escargots et blocages qui pourraient se répéter ce mardi 20 mai.
Depuis plus d’un an, la profession exigeait un moratoire sur la convention voulu par la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) qui révise à la baisse les tarifs des transports médicaux de patients - un nouveau modèle est supposé engendrer des économies dans le secteur de la santé. Alain Poncet, vice-président de la FDTI 28 (Fédération départementale des taxis indépendants d’Eure-et-Loir), affirme qu’un cap a été franchi à force de ne pas être entendus par leurs ministres de tutelle* directement, mais par leurs conseillers. « Les Fédérations veulent l’abrogation de la convention, la nomination d’un médiateur pour prendre part aux négociations (notamment sur la rentabilité de 2% de la marge nette), être reçues par les ministres et Thomas Fatôme [ndlr. le directeur général de la CNAM], et enfin faire respecter la réglementation pour les VTC.
Sans changement de la convention en l’état, c’est « 30% à 40% de perte de chiffre d’affaires qui se profilent à partir de sa mise en place le 1er octobre 2025 » craint Alain Poncet, lui-même comptable de métier : « On nous reproche de ne pas faire de transport partagé en Eure-et-Loir, mais on en fait déjà ». D’un ton blasé, il soutient que « les entreprises de taxis conventionnés ruraux ne rentrent plus dans leurs frais et entament leur trésorerie à partir d’octobre. C’est 45 000 entreprises qui pourraient fermées sur 66 000 en France, avec 33 000 salariés menacés. » En Eure-et-Loir, un peu plus de 350 entreprises de taxis exercent, avec la moitié qui ont des salariés.
Le vice-président de la FDTI 28 voit plus loin et s’interroge : « Comment vont faire les patients ? Surtout ceux avec de lourdes pathologies, des traitements loin de chez eux. Le département est un désert médical. Si je prends l’exemple d’un patient pour sa chimiothérapie qui doit se rendre à Chartres, sans taxis depuis Toury ou Châteaudun il a besoin d’un taxi pour se déplacer. »
*Ministères de l’Intérieur, des Transports, de la Santé et de l’Économie
Publié : 6h30 par Rédaction Intensité
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